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Wednesday, October 3, 2018

The continuing displacement of education by white collar Voc-Ed

Dans les facs américaines, les humanités sont passées de mode

Les matières littéraires telles que l’histoire, la philosophie ou la littérature sont délaissées par les étudiants. 

Un mouvement que regrettent les commentateurs outre-Atlantique.

“L’histoire est en recul. La philosophie à bout de souffle. La littérature comparée ? Allons. C’est comme un bijou de famille intellectuel : précieux pour ceux qui peuvent se payer ce genre de babioles – sans valeur pour les autres.”

À l’instar de ce chroniqueur du New York Times, plusieurs commentateurs américains ont constaté ces derniers mois – et souvent déploré – le déclin des humanités au sein des universités américaines.
Notamment comme major (matière principale). 

“L’an dernier, l’Université du Wisconsin à Superior a annoncé qu’elle suspendait neuf majors, dont la sociologie et la science politique […], rapporte ainsi Frank Bruni, le chroniqueur cité ci-dessus. 

L’université du Wisconsin à Stevens Point a récemment proposé d’abandonner treize majors, notamment la philosophie et l’anglais, pour faire place à des cursus avec ‘de clairs débouchés professionnels’.”

. . . .

Si des facteurs économiques peuvent jouer sur le choix des étudiants, surtout à une époque de précarité accrue, la tendance tient plus profondément à des facteurs culturels, estime le chroniqueur. 

Dans une culture “avide de ‘savoir utile’ et de maîtrise technique, de plus en plus indifférente à la mémoire et allergique à la tradition”, les humanités sont sur la défensive. 

Elles se tourneraient vers le radicalisme politique ou la théorie abstraite – ce qu’on leur reproche souvent – pour justifier leur propre existence.

Certes, poursuit Frank Bruni, les universités doivent être attentives aux débouchés de leurs formations et à la bonne utilisation de leurs ressources. 

Néanmoins, l’idée que l’université réponde instantanément aux besoins des employeurs est illusoire. 

Et pour le chroniqueur,
"les universités ne doivent pas rabaisser la mission non professionnelle de l’enseignement supérieur : cultiver les esprits, préparer de jeunes adultes à être des citoyens éclairés, leur donner une meilleure idée de leur place dans l’Histoire et les mettre en contact avec des traditions qui dépassent le moment présent. 
L’histoire, la philosophie et la littérature comparée sont forcément meilleures pour cela que l’ergothérapie.” 

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